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Tous avec les cheminots : pour la défense du service public … préparons la riposte !

13 Juin 2013 , Rédigé par JC Paris XV Publié dans #Entreprise

soutenez-chem.jpgTous avec les cheminots : pour la défense du service public …

 

préparons la riposte contre la politique anti-sociale du gouvernement !

 

Article-Tract de la JC Paris 15

 

Un an de gouvernement Hollande, un an de casse sociale sans précédent : pour les travailleurs, la précarité et le chantage à l'emploi avec l'ANI ; pour les patrons, 20 milliards de cadeaux fiscaux avec le Crédit impôt compétitivité-emploi (CICE).

 

Le gouvernement tente de passer en force, vite. A la rentrée l'offensive se prépare dans tous les secteurs. La cible numéro un, ce sont ceux qui peuvent mener la résistance à sa politique : enseignants, étudiants, métallos et cheminots.

 

La riposte contre la politique de casse sociale de Holland passe par le soutien aux cheminots dans leur lutte contre la « Réforme ferroviaire », la grève du 13 comme point de départ.

 

Halte à la privatisation de la SNCF, ce n'est pas dans notre intérêt !

 

La réforme ferroviaire, c'est la préparation de l'ouverture à la concurrence passant par le renforcement de la division entre gestionnaire d'infrastructures et exploitant du réseau.

 

D'un côté, on crée un « Gestionnaire d'infrastructures unifié » (GIU), public (comme ERDF pour EDF), récupérant 50 000 agents mais aussi … toute la dette du rail, structurellement déficitaire. De l'autre, la SNCF serait un exploitant, mis en concurrence d'ici 2019 avec d'autres exploitants privés. C'est comme cela qu'à EDF, à France Télécom, la privatisation a commencé.

 

Les médias, le patronat font miroitier les avantages de la « concurrence » et des « privatisations » : Faux ! Il suffit de voir comment ça s'est passé pour GDF ou France Télécom. Depuis les privatisations, les factures grimpent (+ 60% pour le gaz!), la qualité du service se dégrade, les conditions de travail sont de plus en plus inhumaines, pas uniquement à France Télécom.

 

Les profits qui allaient à l’État vont dans les poches d'une poignée d'actionnaires : 55 milliards d'euros de profits au CAC 40 pour les entreprises privatisées, c'est les ¾ du déficit public !

 

L'ouverture à la concurrence du rail : c'est la conséquence des directives européennes. C'est le projet au cœur de l'Union européenne, machine à broyer les droits démocratiques et sociaux.

 

La lutte des cheminots est la nôtre !

 

La stratégie du gouvernement et du capital, c'est d'opposer les travailleurs entre eux : public contre privé, immigrés contre français ou même, dans le secteur public, statutaires contre contractuels.

 

Refusons les manœuvres de division : unité face à une politique de casse qui nous touche tous. En 1995, la lutte des cheminots était la nôtre, leur victoire était notre victoire à tous, le rapport de force existe pour gagner aujourd'hui aussi !

 

La défense du statut des cheminots, c'est un pas vers l'élargissement de ces conditions à tous les travailleurs du rail, un modèle pour tous les travailleurs. Refusons l'alignement vers le bas !

 

Refusons la contre-réforme des retraites qui s'annonce, dénonçons les vrais privilégiés : Liliane Bettencourt, qui n'a jamais travaillé de sa vie, touche une rente de 34 millions d'euros par mois !

 

Le gouvernement prépare l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans pour une retraite à taux plein. Le premier emploi stable, c'est en moyenne à 27 ans : cela fait 70 ans.

 

La retraite à 70 ans, c'est la « retraite pour les morts » ! La retraite avant 70 ans, c'est le minimum vieillesse (700 € par mois) pour tous !

 

Des revendications montent dans le mouvement des cheminots, ce sont aussi celles que doivent porter le mouvement des luttes pour mettre en échec le gouvernement :

 

  • DEFENDRE LE MONOPOLE PUBLIC, c'est une évidence ! Il n'y a qu'un chemin de fer, il ne peut y avoir qu'un monopole, il doit être public : pour des tarifs accessibles, un service de qualité, la garantie de la sécurité !

 

  • ROMPRE AVEC L'INTEGRATION CAPITALISTE EUROPENNE, c'est une nécessité ! Commençons par ne pas appliquer les directives de libéralisation et de privatisation du rail, ayons le courage d'une vraie politique au service des travailleurs !

 

  • ALIGNER LES CONDTIONS DE TRAVAIL VERS LE HAUT, c'est une exigence à porter. Refusons le moins-disant social : tout le monde a droit à des conditions de travail dignes au XXI ème siècle, à une retraite à 60 ans après 37,5 annuités de cotisation. La retraite à 60 ans, c'est plus crédible que la « retraite pour les morts » !

 

  • AUGMENTER LES SALAIRES, non seulement c'est souhaitable et une solution radicale au problème des déficits, mais c'est possible : si on redistribue les 73 milliards de profits du CAC 40, cela ferait 400 € de plus par mois pour chaque salarié. Donc, un SMIC à 1 700 €, c'est possible maintenant !

 

La lutte ne fait que commencer, préparons la riposte avec les cheminots !

 

 

cheminots-gb.pngEncadré 1 : la privatisation du rail en Grande-Bretagne, un exemple à ne pas suivre !

 

En 1996, la Grande-Bretagne cassait le monopole public du British Rail et ouvrait à la concurrence le rail. A l'heure où on prend exemple sur elle, regardons le bilan:

 

  • les tarifs les plus élevés d'Europe : deux fois plus élevés qu'en France, ils ont augmenté trois fois plus vite que l'augmentation moyenne des salaires ;

     

  • des trains qui n'arrivent pas à l'heure : un train sur six a plus de 10 minutes de retard, contre un train sur dix en France. Le manque de coordination entre les diverses entreprises privées – réseau, maintenance et exploitant – voilà la première cause de retards !

     

  • des accidents meurtriers : les accidents se sont multipliés depuis la privatisation du rail, il suffit de penser au crash de Landgrove-Broke en 1999 qui a fait 31 morts et 523 blessés : l'entreprise privée ne voulait tout simplement pas investir dans des dispositifs de sécurité !

     

  • l’État finance les investissements, le privé empoche les profits ! : l’État investit 6 milliards d'euros par an (deux fois plus que sous le système nationalisé!), tandis que les grands groupes empochent les profits : 700 millions d'euros en 2011, reversés à 90% aux actionnaires. Aides publiques, profits privés !

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