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Décès d'Hugo Chavez : président au service de son peuple et authentique révolutionnaire

7 Mars 2013 , Rédigé par JC Paris XV Publié dans #Solidarité internationale

chavez-img.jpgDécès d'Hugo Chavez : président au service de son peuple et authentique révolutionnaire

 

Article pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/

 

 

Au décès d'Hugo Chavez ce mardi, tous les présidents latino-américains ont souligné son œuvre immense pour le continent, des centaines de milliers de vénézuéliens ont exprimé dans les rues du pays leur tristesse pour le premier président à se soucier de leur sort.

 

Pourtant, les médias français aiment à présenter Chavez comme un « dictateur », un « démagogue » ou un personnage fantasque : rien n'est plus caricatural.

 

Un président qui obéit à la volonté populaire : à quand en France ?

 

Chavez a organisé onze élections en quinze ans, quatre fois réélu, il a même accepté un référendum de l'opposition en 2004 ... visant à le destituer. Une opposition qui n'a pas hésité à monter un coup d’État en 2002 mis en échec par le peuple vénézuélien descendu par milliers dans les rues.

 

Drôle de leçons de démocratie quand on sait ce que nos dirigeants font de la volonté populaire, qu'on se souvienne des millions de manifestants contre la réforme des retraites en 2010, ou du « Non » sur la Constitution européenne en 2005. Où sont les vrais démocrates ?

 

La « Révolution bolivarienne » : 15 ans de politiques au service du peuple

 

Les médias ne peuvent totalement l'occulter, Chavez reste le premier président du pays à avoir redistribué à l'immense majorité les revenus du pétrole, autrefois captés par une infime minorité.

 

Quand Chavez arrive au pouvoir en 1998, le Vénézuéla est un des pays les plus inégalitaires d'Amérique du sud, c'est aujourd'hui le plus égalitaire. En 1998, 60% de la population est pauvre, contre 25% aujourd'hui.

 

L'argent du pétrole, mais aussi les nationalisations des secteurs-clés ont permis de financer l'éducation et la santé pour tous, avec l'apport de milliers de médecins et d'enseignants cubains dans le cadre des « missions » dans les quartiers populaires, les campagnes du pays.

 

Chavez a refusé les « plans d'austérité » du FMI, ceux qui ont appauvri son peuple pendant 20 ans, ceux qu'on veut maintenant nous imposer en Europe, sous pression de l'Union européenne.

 

La lutte pour une « Autre amérique » face à l'impérialisme américain

 

Chavez a incarné la résistance à un impérialisme américain qui n'a pas hésité pendant des décennies à piller le continent, dans les intérêts de ses multi-nationales, et en soutenant des dictatures complices, installées par des coups d'Etat orchestrés par la CIA.

 

Le président vénézuélien a défendu une autre union du continent américain, une autre Amérique : celle du « Libérateur » Bolivar dont il se disait le continuateur, celle du « Che » Guevara ou de Fidel Castro, dont il était un admirateur.

 

L'ALBA (Alliance bolivarienne pour les Amériques) créée par Chavez en 2005 était un cadre pour des échanges mutuellement avantageux entre nations du continent américain, dans le respect de la souveraineté des nations. Tout le contraire de notre Union européenne !

 

Nul n'est irremplaçable même si l'avenir du Vénézuéla sans Chavez est incertain. Cyniques, ses ennemis dans le pays comme l'impérialisme américain ne cachent pas leur joie face à sa mort et attendent de reprendre le contrôle du pays, deuxième producteur de pétrole mondial.

 

Les limites du « chavisme », c'est aussi ce qui rend le pays vulnérable à ses ennemis : un manque de direction révolutionnaire collective, une économie encore entre les mains du capital privé et trop dépendante du pétrole.

 

Mais l’œuvre de Chavez a transformé radicalement le pays et le continent, permis à des millions de vénézuéliens de sortir de la misère, redonner un nom – le « socialisme » – à l'alternative au capitalisme.

 

Pour tout cela, merci, mille merci « camarade président » et Hasta la Victoria siempre !

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